Quand nous passons les examens, le stress et la fatigue s’accumulent avec le trac, pour parfois prendre des dimensions difficiles à vivre en termes d’intensité émotionnelle.
On peut dire que cela fait partie du jeu, d’autant plus que le trac peut être un agent stimulant, même s’il n’est pas très agréable à ressentir.
Il serait d’ailleurs un peu moins désagréable si on le regardait sans jugement, si on l’accueillait comme faisant partie des étapes nécessaires, on le vivrait plus comme un processus de mise en alerte pour mieux y aller, pour mieux trouver ses ressources et donner le meilleur de soi-même… Facile à dire. Intéressant à se faire à cette idée bien avant de passer l’examen pour en baisser l’intensité de quelques degrés. Sur le moment tant redouté, on fait ce qu’on peut, mais en ayant déjà un peu l’habitude de le voir comme un stimulant, cela peut aider. Je mets tout au conditionnel, car pour chacun ce sera différent dans le ressenti.
Un nouveau point de vue est arrivé vers moi que je regarde avec beaucoup d’intérêt, notamment maintenant en écrivant cela, car cela a dû me concerner aussi dans une situation à laquelle je n’avais pas pensé.
Quand on est stressé, on diffuse cela autour de soi dans son aura, même si on ne dit rien. Les personnes sensibles le sentent bien. Quand ils entrent dans une pièce, ils savent, ils sentent. Ils sont impactés par l’énergie émise par les autres personnes.
Les étudiants ne sont-ils pas touchés par le trac des autres ? Cela ne les rend-il pas encore plus stressés, pensant que c’est à eux, alors que c’est aussi une perception de ce qui se passe autour qui se surajoute à la leur?
Je me souviens encore de mes tracs pour passer devant le jury chaque fin d’année pour l’examen de piano. Je perdais tous mes moyens et m’arrêtais systématiquement au milieu des morceaux que je connaissais par cœur. J’ai d’ailleurs fini par être dispensée d’examen.
Bien sûr il y avait le regard du jury et des dizaines parents dans la grande salle municipale avec ce magnifique piano à queue ! Mais aussi bien, mes tracs étaient aussi ceux des autres élèves de l’Ecole de Musique autour de moi. Bien sûr, je n’en avais pas conscience et j’ai tout absorbé car je suis empathe, je sens les autres. J’ai pris cela pour moi, sans pouvoir m’en dégager. A tel point que les autres années, j’ai eu peur d’avoir peur et cela a laissé des empreintes pour toutes les situations d’examens et de prise de parole en public.
Comment faire la part des choses et savoir si le trac que j’ai est le mien ou celui de quelqu’un d’autre ?
Posez cette question qui est un outil d’Access Consciousness : « A qui cela appartient ? ». Si cela s’allège en vous, c’est que cela ne vous appartient pas. Votre corps sait, et il vous le dira par une sensation d’allègement.
Voulez-vous essayer ?