Imaginez quelqu’un qui marche des heures sans pouvoir s’assoir... Il suffit de penser aux serveurs dans les brasseries. On peut facilement imaginer leur fatigue et ne pas pouvoir en faire autant. Moi, en tout cas, il me faudrait de l’entraînement pour ne pas être épuisée, et encore.
Certes, ils ont de l’entraînement et sûrement un tempérament. Mais s’ils n’ont pas du tout l’occasion de se reposer, le soir, ils sont sûrement claqués… On comprend bien cela avec une situation qui met en jeu le corps.
Mais c’est pareil avec le mental. Ce n’est pas parce que l’on est assis, qu’on ne se fatigue pas mentalement.
D’ailleurs, pour certains, être assis pendant des heures est un vrai défi. Ceux qui ont une sensibilité kinesthésique apprennent plus facilement en étant debout. Ils ont compris cela en neurosciences. Dans certaines écoles, il est proposé à des enfants d’être debout devant une table haute, les pieds sur une sorte de planche d’équilibre. Le fait de bouger leur permet d’apprendre globalement avec le corps et de ne pas accumuler la charge physique liée au fait de devoir rester debout.
Il y a quelques années, j’ai lu un compte–rendu d’expérience en neuroscience sur la fatigue mentale. Je n’en ai plus les coordonnées mais en substance, la conclusion est la suivante. S’il y a 7 mn de repos mental toutes les heures, il est possible de travailler très longtemps sans se fatiguer. Plus n’est pas utile, cela n’apporte rien et moins est insuffisant.
Qu’est-ce que cela donnerait à essayer pendant 3 ou 4 jours pour voir ce que cela donne ? Se reposer régulièrement sans culpabilité et sans peur ? Juste parce que c’est un acte écologique pour soi ? Ne dit-on pas que celui qui veut aller loin ménage sa monture ?